La base, ce sont des enregistrements de voix : sa vieille gouvernante et de quelques rescapés de l'Holocauste, parlant tous de voyages ; il a ensuite découpé des mots ou des bouts de phrases isolés présentant des caractéristiques rythmiques ou mélodiques reconnaissables. Ces bribes sont ensuite intégrées dans une bande magnétique de base que le quatuor à cordes doit suivre avec exactitude. Il a introduit divers sons caractéristiques (sifflets de trains, tchou-tchous divers) destinés à ajouter une vérité dramatique. On aime ou on n'aime pas ce langage hypnotique, répétitif, mais on ne pourra pas rester indifférent devant la force brute de l'ouvrage.